Randonnée secrète à Palombaggia : sur les traces de mes ancêtres jusqu’au hameau de Pruna
- Morgane Siramy
- 13 mai
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 mai
Depuis Casa Penisula Palombaggia, un sentier discret mais chargé d’histoire s’ouvre à ceux qui souhaitent remonter le fil du temps. En empruntant la route de Piccovaggia, une marche d’environ 40 minutes mène vers un lieu méconnu mais profondément enraciné dans l’âme de cette presqu’île : le hameau de Pruna. Perché sur les hauteurs, il offre une vue à couper le souffle à 360° sur le golfe de Porto-Vecchio, la mer Tyrrhénienne et le maquis corse.
Pruna, au cœur de mes racines
Mais au-delà du paysage, c’est pour moi un véritable voyage intérieur. Car c’est ici, à Pruna, que vivaient mes ancêtres, il y a plusieurs siècles. Mon arrière-grand-père au quatrième degré y habitait avec sa famille, à une époque où les hauteurs offraient un refuge naturel contre les incursions de pirates venus des côtes barbaresques.
La vie y était rude, l’environnement sauvage, et chaque pierre du hameau semble encore porter la trace de ce quotidien fait de travail acharné, de solidarité et de résistance.
Ce mode de vie, aussi dur qu’authentique, a fini par pousser certains à descendre un peu plus bas dans la vallée. C’est ainsi qu’est né le hameau de Piccovaggia, à la faveur d’une terre un peu plus clémente et accessible. Vers 1845-1850, mon arrière-grand-père au deuxième degré, né en 1822, y établit notre lignée. C’est là que naquirent ma grand-mère Annonciade, puis ma mère Noellie.
Sur les traces des anciens, une randonnée pleine d’histoire
Les habitants de Pruna et Piccovaggia étaient reconnus pour la qualité de leurs produits : charcuterie, fromages, fruits secs, huile d’olive… Ils vivaient en grande partie en autarcie, pratiquant le troc avec les villages alentour. Le café, le sucre et quelques épices – notamment pour la fabrication de la charcuterie – étaient les seuls biens qu’ils achetaient. Tout le reste provenait de leurs mains, de leur terre, de leur savoir-faire transmis de génération en génération.
Aujourd’hui encore, marcher jusqu’à Pruna, c’est honorer leur mémoire, leur courage et leur résilience. C’est sentir le souffle du passé à chaque pas, dans les odeurs du maquis, dans la lumière dorée sur les pierres sèches, dans le silence habité des hauteurs. Une expérience authentique que je vous invite à vivre depuis Casa Penisula Palombaggia.















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